Ensemble des Parlementaires Francais

Planification éolien en mer


CONFLIT DE COEXISTENCE


Ce 8 septembre 2021, par le biais de ce courrier,
  • chaque Députée, chaque Député (571) présent sur cette liste est interpellé
  • chaque Sénatrice, chaque Sénateur (347) présent sur cette liste est interpellé
  • chaque Eurodéputée, chaque Eurodéputé (79) présent sur cette liste est interpellé
avec pour base, une phrase, de mars dernier sur France Inter, de Monsieur le Président du Sénat, Gérard Larcher :

" Le député est député, non pas de sa circonscription (qui n’est que son bassin électoral) mais de la Nation. 
Il ne représente pas les électeurs de sa circonscription mais toute la Nation et apporte sa sensibilité idéologique, 
celle sur laquelle il a été choisi. C’est l’essence même du parlementarisme. 
Bien souvent les députés l’oublient par pur clientélisme. "
Gérard LARCHER, président du Sénat, France Inter, 9 mars 2021



Madame la Députée, Monsieur le Député,
Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,
Madame l’Eurodéputée, Monsieur l’Eurodéputé,

La posture condamne Artisans de la Mer, Collectivités, Français, l’Humanité.
La posture épuise les plans stratégiques nationaux les uns après les autres.
La posture annihile les objectifs, fausse les trajectoires.

Devant les changements climatiques, la communauté scientifique adopte un discours empli d’humilité qui pose « la cohérence » pour principe premier. GIEC, IPBES, UNESCO, …, témoignent de la responsabilité de l’homme dans les bouleversements climatiques ; de l’urgence pour l’humanité d’adopter des mesures d’atténuation et d’adaptation pour éviter de franchir le point de bascule irréversible ; de l’importance d’augmenter le nombre d’aires protégées sur terre et en mer ; de la cohérence nécessaire pour que toutes mesures de décarbonation et de préservation de la biodiversité soient prises ensemble dès lors qu’intimement liées.

Savez-vous que le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc se trouve au milieu d’une aire marine protégée ? (voir arrêté ministériel ci-dessous portant sur le parc naturel marin normano-breton à ce jour en cours d'élaboration)

Selon les experts biodiversité de l’ONU (IPBES), un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition, 66% des océans sont colonisés par l’homme et la mauvaise santé des écosystèmes assombrit l’avenir des humains. Or, la diversité biologique est la première source décarbonante de notre écosystème planétaire, les océans à eux seuls y participant à hauteur de 30%. D’ailleurs, le rôle de ces derniers est indispensable au maintien de la vie sur Terre.

Vous avez tous entendu parler du projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Les Artisans de la mer crient leurs désapprobations, craintes, incompréhensions devant le lieu et la technologie choisis pour implanter ce parc. Contrairement à ce que l’on tend confusément à penser, Collectivités, Artisans de la mer et nombre de Françaises et Français dénonçant ce projet sont, à la base, favorables aux énergies renouvelables dès lors que cohérentes avec les activités humaines.

Les acteurs mobilisés, bien loin de vous demander d’adopter un discours anti-éolien, vous demandent aussi fort qu’ils le peuvent, de considérer l’humilité des scientifiques qui, reconnaissent leur incapacité aujourd’hui à mesurer les impacts négatifs globaux de ce projet de parc éolien sur un lieu concentrant une biodiversité européenne extraordinaire et exceptionnelle. (Voir annexes ci-dessous) C'est là l'objet de toute l'action menée ici en faveur d'un déplacement et d'une modification de technologie du projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc (voir la lettre d’allégation, les avis des institutions françaises ci-dessous)

Chaque jour, Mesdames, Messieurs les Parlementaires, vous défendez l’intérêt général ainsi la réconciliation des objectifs environnementaux, économiques et sociaux. 

Dans ce dossier, je vous prie de bien vouloir défendre cet intérêt général en contribuant à effacer les conflits de coexistence en baie de Saint-Brieuc entre activités économiques humaines et dynamiques de vie des espèces sauvages, le tout, en demandant à notre Président de la République, seul en capacité de l’exécuter, de résilier la convention qui lie l’Etat à la société Ailes Marines SAS (Iberdrola). Et ce, afin que le parc éolien puisse être déplacé en un lieu mineur de la diversité biologique, des couloirs migratoires des espèces et avec une technologie d’implantation moins destructrice du Vivant, au nom de l’intérêt général.

Un parlementaire qui, aujourd’hui demande le déplacement et la modification de la technologie d’implantation du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc contribue à l’effort de décarbonation européen selon les conclusions claires et précises du GIEC et de l’IPBES. Il contribue à l’essor harmonieux et raisonné des énergies renouvelables.

Du 3 au 11 septembre, dans le cadre du congrès mondial de l’IUCN, auquel je participe, l’on parle au quotidien de la disparition de la biodiversité.
Souvenons-nous que l’être humain fait partie intégrante de la diversité biologique et qu’à ce titre, sont en voie de disparition les Artisans de la mer, les Paysans. Les Artisans de la Mer sont les mieux placés pour protéger la diversité biologique marine, ils en dépendent. Acceptons de les écouter. Avec une compréhension respectueuse de la Nature, ils protègent la diversité biologique de la baie de Saint-Brieuc depuis plus de 20 ans, s’appliquant des mesures de pêches bien plus restrictives que celles posées par les directives européennes.

Quittons les postures pour un chemin commun, imaginant de nouvelles relations avec le Vivant. Allions les trajectoires. Il en va de notre survie en tant qu’espèce comme de notre lègue. Une résolution humaine est ici nécessaire : déplacer ce parc éolien, en modifier la technologie afin de mettre fin au conflit de coexistence présentement vécu entre préservation de la biodiversité et indépendance énergétique bretonne/effort commun de décarbonation. L’un et l’autre se complètent dès lors que mis en pratique de manière rationnelle et scientifique.

Monsieur le Président de la République a-t-il pris la pleine mesure de ce qui se joue ici ? Voit-il le lien avec l’One Planet Summit, l’One Ocean Summit, le 3e plan stratégique national pour la biodiversité, les recommandations de l’UICN, du GIEC, de l’IPBES, de l’UNESCO, la stratégie nationale pour les aires protégées 2030,… ?

Le 5 août 2021, j’ai déposé une lettre d’allégation auprès du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et de l’environnement, pour mise en péril de la paix et de la sécurité nationale par la France avec l’installation du parc éolien en baie de Saint-Brieuc dont la localisation et la technique d’implantation inadéquates au regard de la diversité biologique, des volumes halieutiques fragiles et de la géopolitique en évolution exacerbent les risques de conflits entre la France et le Royaume-Uni. (voir annexes ci-dessous)

Le maintien de la paix et de la diversité biologique pour atténuer les bouleversements climatiques sont motifs d’intérêt général.
Le maintien des droits socioéconomiques des Artisans de la mer et des communes littorales avoisinantes sont motifs d’intérêt général.
La convention de concession d’utilisation du domaine public établie entre l’État et la société Ailes Marines SAS (Iberdrola) rappelle que la France peut résilier la concession pour un motif d’intérêt général à n’importe quel moment (convention disponible dans les annexes ci-dessous).

Je vous saurais gré Mesdames, Messieurs les Parlementaires, de bien vouloir écrire directement à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, le priant d’accepter de déplacer le parc éolien présentement en pré-phase d’installation en baie de Saint-Brieuc, dans une zone moins destructrice de la ressource halieutique, de la diversité biologique et modifier la technologie d’implantation choisie pour maintenir la paix avec le Royaume-Uni à moyen-terme et participer activement à l’atténuation des changements climatiques.

« Luttes contre les changements climatiques et pour la préservation de la biodiversité :
aucun des deux ne pourra être résolu avec succès si les deux ne sont pas abordés ensemble. »
IPBES/GIEC, 10 juin 2021     


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